Seules des échelles et des questionnaires validés scientifiquement et médicalement ont été retenus dans mon logiciel pour être utilisés par le douloureux chronique.
J'utilise l’échelle EVA (Echelle Visuelle Analogique) à simple lecture, graduée de 0 (aucune douleur) à 10 (douleur extrême). En comparant une évaluation antérieure de 8 jours à celle du jour de la consultation, cela permet de quantifier et d’analyser une autre donnée : la variation de la douleur. On peut alors se poser la question «pourquoi la douleur a-t-elle évolué?» et tenter d’y apporter des réponses : « qu’est-ce qui a changé, qu’est-ce que j’ai fait ou cessé de faire qui peut expliquer cette variation». Il est aussi important de mesurer le niveau de fatigue très souvent associé à la douleur et voir les indicateurs de cette fatigue évoluer dans le temps.
J'ai employé plusieurs questionnaires:
le QDSA (Questionnaire Douleur de St Antoine : version abrégée, issue du Mac Gill pain questionnaire 1971)
En fonction des réponses du douloureux chronique, il peut être dirigé (dans le cas de douleurs neuropathiques) vers un questionnaire complémentaire le DN4 (d’après Bouhassira D et al. Pain 2004 ; 108 (3) : 248‐57)
J'ai innové en créant une carte du corps avec les zones potentiellement douloureuses (liste de ces zones élaborée avec des douloureux chroniques) Chaque localisation physique (zone du corps) est associée à une intensité de douleur de 0 (aucune douleur) à 5 (douleur extrême) figurée par une couleur.
Pour décrire son impact sur la vie quotidienne, j'ai préféré l’échelle de Dallas (Dallas Pain Questionnaire de Lawlis. McCoy et Selby), qui bien qu’elle soit développée initialement pour les lombalgies chroniques, m'a semblé, pour les douloureux chroniques, plus utilisable et plus ancrée dans la « vraie vie » que l’outil de l’HAS (Évaluation et suivi de la douleur chronique chez l’adulte en médecine ambulatoire - ANAES / Service des Recommandations et Références Professionnelles / Février 1999 ) La visualisation et la verbalisation de la douleur lui donnent une «existence quasi objective» sans en augmenter les symptômes.
"C’est une expérience qui se déploie dans la durée avec de multiples apprentissages par erreurs et tâtonnements : tâtonnements dans la communication avec les soignants, dans la prise de conscience de ses propres limites, dans l’attitude vis à vis de la maladie et des médicaments, dans les rapports professionnels, dans la société et dans son couple et sa famille."
- Patrick Helle
Comment çà marche?
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